Face à l’augmentation des risques professionnels, qu’attendons-nous pour bâtir une branche AT/MP efficace ?

Les données récemment publiées sont particulièrement préoccupantes. En 2023, 759 décès ont été enregistrés en raison d’accidents du travail, un chiffre largement supérieur à celui de l’année précédente. En outre, 196 personnes sont décédées des suites de maladies professionnelles, bien que ce nombre ne représente qu’une petite fraction du problème. À la FNATH, nous savons à quel point il est difficile pour les victimes de faire reconnaître l’origine professionnelle de leur pathologie, en raison de la rigidité des procédures et de l’obsolescence des tableaux de maladies professionnelles. De plus, beaucoup de travailleurs ignorants

La FNATH dénonce également la dégradation continue des conditions de travail. Cette situation est d’autant plus choquante que le constat est constant depuis de nombreuses années. Depuis trop longtemps, des associations de victimes comme la FNATH soulignent la dégradation des conditions de travail dans divers secteurs, ainsi que l’adaptation insuffisante de la législation. Pourtant, des solutions existent pour inverser cette tendance. À la FNATH, nous avons des propositions concrètes et ne demandons qu’à les partager !

Il est essentiel de mettre en place des politiques de prévention et de prise en charge qui répondent aux besoins actuels. Quand reconnaîtrons-nous enfin l’expertise des associations de victimes et des avocats spécialisés dans la branche AT/MP pour obtenir des résultats concrets ? Quand actualiserons-nous les tableaux des maladies professionnelles afin de permettre la mise en place de politiques de prévention efficaces ? Quand les pouvoirs publics s’engageront-ils dans une réflexion sur la santé et la véritable sécurité au travail, en impliquant tous les acteurs concernés, et sur la gouvernance de l’emploi.

L’incohérence et l’incomplétude des données contenues dans le dernier rapport de la CNAM ne sont malheureusement que la partie visible du problème. Il est grand temps de repenser tout le système. Si les pouvoirs publics ouvrent un tel débat, la FNATH sera prête à contribuer activement avec des propositions constructives.

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