La déclaration de politique générale du Premier ministre n’a pas permis de
dégager de manière concrète de grandes ambitions en faveur de l’autonomie et
des droits des personnes en situation de handicap et de leurs proches.
La FNATH attendait une prise de parole forte afin de lever les doutes sur l’engagement
du Premier ministre, suscités par l’absence, lors de l’annonce de la composition du
gouvernement, d’un ministère dédié au handicap. Michel Barnier s’est finalement
contenté d’une rapide évocation du sujet en lien avec les Jeux de Paris 2024 et n’a pas
développé de pistes concrètes pour améliorer le quotidien des 12 millions de français
souffrant d’un handicap.
L’élévation de la santé mentale au rang de grande cause nationale en 2025 est
cependant, un élément à souligner. La FNATH constate au quotidien à quel point ce
secteur est aujourd’hui en grande souffrance et ne permet pas de satisfaire une
demande croissante. En insistant sur la prévention, le Premier ministre met le doigt sur
un défi majeur que ce gouvernement devra relever au plus vite.
La FNATH salue également la décision de reprendre le dialogue au Parlement sur le
projet de loi sur la fin de vie en début d’année 2025. Nous demeurerons attentifs à ce
que tous les acteurs soient entendus et en particulier les associations représentant les
malades.
La FNATH se montrera enfin particulièrement attentive aux mesures d’économies
préparées par le gouvernement. La réduction des déficits publics et de la dette ne doit
en aucun cas se faire au détriment des plus précaires et des plus faibles. Il serait à la
fois injuste et indigne que les arbitrages budgétaires sacrifient ou réduisent l’accès à la
santé pour tous.
Enfin, la petite phrase du Premier ministre sur la « chasse aux rentes injustifiées » nous
inquiète particulièrement. La FNATH espère qu’il ne s’agit pas d’un nouveau coup de
rabot porté aux victimes d’AT/MP. Nous attendons des éclaircissements sur ce point !
Alors que nous nous apprêtons à fêter le 20ème anniversaire de la loi de 2005,
rien ne serait plus indigne que de revenir sur les droits et l’accès aux soins des
plus en difficulté.
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