Nathalie Baloge et Nadia Warnet de la FNATH 86-37 ont participé à une journée Nationale Assurance maladie, un événement coorganisé avec la FNATH et l’UNAF. Différents intervenants dont France Info Santé nous ont présenté leurs analyses sur : les dépenses de santé et les évolutions, le reste à charge hospitalier, le financement des aides techniques (quel reste à charge pour les usagers, le reste à charge invisible, le rôle des associations dans l’aide au financement des restes à charge.

D’après cette étude, le reste à charge des patients, après remboursement par l’Assurance maladie et les complémentaires santé, est « largement sous-évalué », s’élevant à près de 2.000 euros par an et par personne. L’enquête souligne que cette situation risque de se détériorer à partir de 2025.

Une part « invisible » des dépenses non prise en compte

Les pouvoirs publics mesurent les frais de santé « officiels », qui incluent les dépenses partiellement remboursées par l’Assurance maladie (hospitalisation, consultations médicales, transports sanitaires, médicaments, etc.). Selon cette mesure, le reste à charge moyen s’élève à 274 euros par an et par patient. Toutefois, pour France Assos Santé, une grande partie des frais restant à la charge des patients reste « invisible » car elle n’est pas incluse dans ces statistiques officielles.

L’enquête, réalisée entre septembre et octobre auprès de 3.100 personnes (dont 11,4% ont répondu pour un proche), révèle que ce « coût caché » s’élève en moyenne à 1.557 euros par an et par personne, et même à 1.623 euros pour les malades en affection longue durée (ALD).

Ces frais incluent le matériel médical non remboursé (aiguilles, bandages, fauteuils roulants, lits médicalisés…), les produits dits « de confort » (crèmes, prothèses capillaires…), les frais d’adaptation du domicile, certains frais de transport et d’alimentation (produits diététiques, compléments alimentaires…), liés à l’activité physique adaptée ou encore à l’accompagnement humain, administratif et juridique.

Une « ardoise globale » en augmentation

Plus de la moitié des répondants (53,2%) ont déclaré avoir renoncé à des soins ou à des produits non remboursés au cours des 12 derniers mois, en raison de contraintes financières.

France Assos Santé exprime ses inquiétudes face aux mesures récentes annoncées par le gouvernement, notamment dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2025, qui pourrait entraîner une augmentation des restes à charge officiels ainsi que des cotisations pour les assurances santé complémentaires, alourdissant ainsi davantage « l’ardoise globale ». Le gouvernement prévoit, entre autres, une baisse des remboursements par l’Assurance maladie pour les consultations médicales et les médicaments, ainsi qu’une réduction du plafond d’indemnisation des arrêts maladie.

L’enquête révèle également que certaines catégories de la population, telles que les femmes, les cadres, les retraités et les personnes souffrant de douleurs chroniques, sont particulièrement touchées.

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